Connaissez-vous le syndrôme de Diogène ?
Présentation
Le syndrome de Diogène est un dérèglement du comportement chez la personne qui se traduit par deux troubles associés : l'incurie et la syllogomanie.
L'incurie est une absence totale d'hygiène personnelle et la syllogomanie est un T.O.C. (trouble obsessionnel compulsif) qui conduit à amasser ou à ne pas jeter un grand nombre d'objets inutiles voire de déchets, même si leur accumulation cause des inconforts majeurs.
Deux types de syndrome de Diogène
Il existe deux types de syndrome de Diogène : l'actif et le passif. L'actif consiste à entasser chez soi toutes sortes de choses récupérées dans la rue ; quant au passif, il revient à se laisser envahir par ses déchets voire même ses déjections et à se laisser déborder par leur accumulation.
Personnes concernées
Le syndrome de Diogène touche essentiellement des personnes âgées de plus de 60 ans de tout milieu social ; généralement après une rupture sociale comme le décès d'un proche ou le départ à la retraite.
Ces individus sombrent peu à peu dans une dépression et ils se mettent à combler le vide autour d'eux par l'accumulation d'objets ou de déchets.
Intervention du Service Communal d'Hygiène et de Santé
À l'heure actuelle, une vingtaine de cas sont signalés par an auprès du SCHS, des services sociaux, de la police ou des pompiers. Lorsqu'une personne signale que des odeurs délétères émanent du logement de son voisin les inspecteurs de salubrité du Service Communal d'Hygiène et de Santé se rendent sur place, autant de fois que nécessaire, jusqu'à ce qu'ils rencontrent l'habitant. S'ils n'y parviennent pas, ils font une demande de référé auprès des affaires juridique pour pouvoir procéder à un état des lieux du logement.
Après une estimation de la capacité de l'occupant à nettoyer son logement, ce qui est rarement le cas, ils font intervenir une entreprise de nettoyage.
Un article ce matin sur le Courrier Picard m'a permis de mettre un nom sur une maladie d'une personne très proche de moi. Je ne savais pas que c'était un syndrôme, je ne savais pas que cela ne pouvait pas se soigner mais quand même. C'est très difficile à vivre pour la famille proche. Nous avons honte, mais une honte que vous ne pouvez même pas comprendre. C'est une catastrophe. Je ne souhaite à personne de vivre cela.